Arnaud Assoumani est un athlète de haut-niveau spécialisé en saut en longueur, et triple saut. Il a remporté 5 médailles paralympiques, dont une en or en saut à longueur à Pékin (Chine), et possède un large palmarès international.

Aujourd’hui, il est conscient du rôle des athlètes pour montrer l’exemple, et souhaite partager sa vision d’un sport qui, comme la société dans son ensemble, doit se réinventer face au défi de la transition écologique. Il fait partie de la deuxième promotion de l’incubateur de Paris 2024 et de l’AFD.

ARNAUD, VOUS ÊTES UN ATHLÈTE MULTI-MÉDAILLÉ, PORTEUR DE PLUSIEURS PROJETS À IMPACT SOCIAL, ET AMBASSADEUR DES JEUX DE PARIS 2024. QUEL EST LE LIEN ENTRE TOUTES CES ACTIVITÉS ?

Au-delà du rêve d’enfant qui m’a animé pendant quelques années, j’avais besoin de donner un sens à ma carrière et de me sentir utile à la société. Cela fait 100 ans que la France n’a pas accueilli les Jeux Olympiques d’été et la première fois que la France organise les Jeux Paralympiques. C’est une occasion unique de se bouger pour l’inclusion, l’accessibilité, l'égalité, le climat et l'écologie…

Je suis convaincu que chacun d’entre-nous a un rôle à jouer pour notre avenir sur cette planète. Agir nous-même, bien sûr, mais savoir aussi se saisir de notre petite ou grande notoriété d’athlètes pendant les Jeux pour avoir un impact positif auprès des jeunes et des entreprises.

QUEL EST POUR VOUS LE RÔLE DU SPORT DANS LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE ?

Le sport est un pilier central dans la société, mais il est trop peu utilisé et valorisé. Le sport pour la santé et le bien-être, pour favoriser le lien social, pour la planète et le vivant…

En tant qu’athlète, il y a deux manières de s’engager. En progressant soi-même, par exemple: je me déplace au quotidien quasiment exclusivement en vélo et en transport en commun, je choisis des lieux de stage accessibles en train et évite l'avion au maximum, je ne mange quasiment plus de viande et de poisson, je consomme local, j'achète des vêtements d’occasions. Ce sont des progrès que nous devons faire individuellement pour réduire notre empreinte.

En profitant de sa notoriété pour élever la voix, s’engager auprès d’associations, utiliser le sport comme levier de sensibilisation, d’éducation et d’acculturation au changement auprès de différentes populations, que ce soit les enfants ou les adultes. C’est également un axe important dans le choix de mes partenaires et donc de tous mes engagements. Les engagements écologiques et sociaux portés par les sportifs ne sont pas encore assez mis en avant.

Il revient aux sportifs et sportives de continuer et d'accentuer leurs actions. Et aux médias, aux marques et aux événements comme Paris 2024 de partager, soutenir et d’accompagner ces athlètes engagés, dont la voix est écoutée par des millions de personnes. 

"J'avais besoin de donner un sens à ma carrière et de me sentir utile à la société"

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